Les mésaventures de Captain Eo

(Par Jim Korkis, auteur-contributeur pour "MousePlanet").

"Auparavant, j'avais déjà écrit sur "Captain Eo" pour "MousePlanet". Ce matériel a été copié et collé au fil des ans, notamment sur un site consacré à Michael Jackson, généralement sans citation de ma part ni de "MousePlanet". C'est l'un des inconvénients du partage d'informations sur Internet et a empêché les autres de le faire.

Cependant, depuis que j'ai écrit ces oeuvres, j'ai beaucoup appris, surtout après avoir passé du temps avec Terry Hardin à une convention à "Disneyana", il y a quelques années, et j'ai senti qu'il était temps de jeter un regard plus complet sur cette attraction de "Disney".

Michael Jackson profitait encore de la renommée de son album à succès, "Thriller" (1983), et de son clip lorsque son conseiller financier, David Geffen, avait suggéré à MJ de faire un film pour "Disney" et contactait son ami de longue date, Jeffrey Katzenberg, le nouveau président de "Disney Studios", avec l'idée. Michael Jackson avait exprimé son intérêt à David Geffen d'explorer une carrière d'acteur.

Peu de temps après, Jeffrey Katzenberg a emmené Michael autour du "Centre Imagineering", à Tujunga, en Californie, et a entamé des discussions avec lui au sujet de sa participation à une attraction de "Disneyland".

Les "Imagineers" de "Disney" avaient préparé une maquette d'une attraction de nuit qui mettait en vedette le roi de la pop. Soi-disant, il devait être en 3D. Michael Jackson a aimé la maquette, mais ne voulait pas être impliqué dans un manège.

Des discussions ont également eu lieu sur un film en 3D qui pourrait être logé dans le bâtiment "Carousel Of Progress". Cela a attiré l'intérêt du chanteur, Mais il a insisté pour que George Lucas ou Steven Spielberg fassent partie du projet afin de garantir sa qualité et sa crédibilité et de le "protéger" tout en commençant à explorer le métier d'acteur.

L'Imagineer, Rick Rothschild, a élaboré trois scénarios différents. Le premier avait Michael dans le personnage de "Peter Pan" dans une forêt magique avec des animaux et des fées mythologiques. Une reine de glace menacerait la forêt et Michael finirait par faire fondre son coeur froid avec le pouvoir de la musique.

La deuxième proposition avait caché Michael à l'intérieur de "Disneyland" après la fermeture du parc pour al nuit, avec un numéro de danse avec les personnages Audio-Animatronics de "Pirates des Caraïbes", parce qu'il aimait cette attraction.

Cependant, le troisième concept, connu à l'époque sous le nom de "Intergalactic Music Man", a suscité l'enthousiasme de tous. Ce n'était qu'une proposition d'une page, à peine quatre paragraphes, et le concept de base était que la musique de Michael pouvait guérir des choses dans un contexte d'espace. Il n'y avait qu'une brève mention générale de son équipage ou du dirigeant d'une planète.

Le nom "Eo" vient de "Eos", la déesse grecque de l'aube. Ce nom a été suggéré par le réalisateur, Francis Ford Coppola, lors d'une réunion tenue dans les bureaux de Lucas, à San Anselmo, en Avril 1985.

Michael Jackson, le producteur Rusty Lemorande et le technicien en effets visuels Harrisson Ellenshaw, ont également assisté à cette réunion pour réviser et finaliser l'histoire du film.

Harrisson Ellenshaw se souvient : "Francis a commencé à parler du personnage principal que Michael jouerait. Il n'avait pas encore de nom ni de grade. Francis a expliqué comment le nom "Eos" signifiait "aube et lumière" en grec. Et quelque chose comme ça conviendrait à un personnage qui arrive sur une planète sombre et laide, gouvernée par une vilaine reine diabolique, et qui change tout cela avec des chants et danses et des faisceaux lumineux magiques qui transforment tout en une grande beauté.

"Eos" a été raccourci à "Eo", puis il a été décidé de donner au personnage le grade de capitaine."

C'était juste une proposition rapide, pas même ce qui pourrait être considéré comme un traitement dans le secteur du film, et "WDI" a été chargé de préparer rapidement une estimation budgétaire, car Eisner souhaitait que le projet soit traité rapidement. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'estimation initiale n'était que de 10 millions de dollars pour un projet de film de 12 minutes, malgré des voix divergentes.

Rothschild est devenu le directeur du show. Outre de nombreux autres crédits, Rothschild dirigera plus tard les équipes d'autres attractions 3D de "Disney", notamment "Honey", "I Shrunk the Audience", "It's Tough To Be A Bug", et "Mickey's Philharmagic", à "Walt Disney World".

Steven Spielberg travaillait sur "The Colour Purple" et n'était pas disponible pour réaliser le film. John Landis a été suggéré en raison de son travail de réalisateur pour Michael Jackson sur le vidéoclip "Thriller", mais certains, chez "Disney", ont craint de ne pas pouvoir le contrôler car il avait la réputation d'être un franc-tireur et qu'il dépasserait son budget.

George Lucas travaillait déjà étroitement avec la société "Disney" sur "Star Tours" et envisageait de développer d'autres projets pour "Tomorrowland" de "Disneyland".

Une des propositions qu'il développait avec l'Imagineer, Eddie Sotto, était qu'un vaisseau spatial ait percuté le théâtre vide du "Carousel Of Progress" et que des batailles de droïdes se poursuivent, dans le style des combats traditionnels, pendant que l'équipage attendait son sauvetage. Le résultat de chaque combat serait déterminé par les réactions du public et il y aurait une grande variété de droïdes.

Lucas a emmené Francis Ford Coppola, Rusty Lemorande et Anjelica Huston pour "Captain Eo". A l'origine, l'actrice Shelley Duvall devait jouer le rôle de la reine maléfique, mais elle était claustrophobe et n'arrivait pas à se maquiller. Coppola, un ami de longue date de Lucas, devait rétablir sa réputation après le récent échec au box-office du film, "Cotton Club" (1984). Il a donc été nommé réalisateur.

Après son film désastreux, Lucas avait fait la même chose pour Spielberg, en 1941, et avait usé de son influence pour soutenir Spielberg dans "Raiders Of the Lost Ark".

Chez "Disney" on pensait que même si Coppola était le directeur attitré et qu'il apporterait une certaine publicité au projet, Lucas interviendrait probablement pour faire la majeure partie de la réalisation, car il semblait enthousiasmé par le projet et s'intéressait au fantasme scientifique.

Coppola n'avait aucune expérience du tournage en 3D et apprenait en cours d'emploi l'éclairage nécessaire et les réglages de la caméra. Lucas a complètement soutenu Coppola, approuvant même des dépenses extravagantes, comme l'installation d'une unité à cardan géante avec un système hydraulique complexe sous-jacent qui pourrait bouleverser le vaisseau spatial commandé. Normalement, c'est la caméra qui a secoué pour créer l'illusion.

Coppola a rappelé : "Michael Jackson avait une idée, George Lucas aussi, et "Disney" également. Le réalisateur était plutôt quelqu'un qui prenait tous les fragments auxquels tout le monde pensait et faisait de son mieux. Quand j'ai d'abord pensé à [Captain Eo], je ne savais pas quel sens en faire".

Lucas était peu sur le plateau parce qu'il était impliqué dans beaucoup d'autres projets et devenait frustré par la politique typique de "Disney" entourant ses projets.

Lucas s'était habitué à travailler de manière indépendante et à ne plus être responsable devant les autres après son succès dans "Star Wars". Il a passé plus de temps sur le film en post-production qu'en production.

Coppola avait une vision différente de la situation : "Captain Eo" est comme l'un de ces maîtres-bobines stéréo pour enfants, qui tourne pendant que les téléspectateurs voient de beaux contes de fées en trois dimensions vous faisant souhaiter de pouvoir vous asseoir à côté du lapin blanc. Je pense que cela se passe comme ça aujourd"'hui".

Il y a eu trois semaines de prises de vues principales avec Coppola à la barre. Cependant, quand il est parti, la deuxième unité a passé près de 6 mois à essayer de combler les lacunes de l'histoire en filmant davantage pour que tout fonctionne correctement.

Lemorande, qui avait produit et scénarisé un film récemment sorti sur le thème de la science-fiction avec des éléments de comédie, "Electric Dreams", devait écrire le scénario de "Captain Eo" avec l'aide de Coppola et Lucas. Lemorande avait récemment produit le film "Yentl", il en serait donc le producteur sur place. Il a ensuite réalisé des travaux non crédités en tant que deuxième directeur d'unité et monteur de film. Lucas serait crédité en tant que producteur exécutif.

Lemorande a déclaré : C'était un processus collaboratif dans lequel une bonne partie de l'histoire est issue des personnages déjà créés, de sorte qu'il n'y a vraiment aucun auteur. Nous travaillions à "WDI", nous étions sur les scènes des "Laird Studios", à Culver City", nous avions des effets spéciaux de "Disney Studios" et, à des moments importants, nous nous sommes tous retrouvés".

Anjelica Huston, qui remporterait l'Oscar pour sa performance dans "Prizzi's Honor" (1985), incarnait une version inspirée par "H.R. Giger Alien" de la série "H.R. Evil Queen" du classique de "Disney", "Snow White & the Seven Dwarfs" (Blanche-Neige et les Sept Nains), suspendue dans les airs par des câbles. C'est Michael Jackson qui a suggéré ces références pour le personnage parce qu'il la voulait vraiment effrayante.

Terry Hardin, qui a réalisé les marionnettes pour le film, remplaçait parfois Huston en costume complet sur les câbles aériens enchevêtrés pendant que l'équipe préparait l'éclairage et la mise en scène. Dans le film, "Star Trek : First Contact", la scène où la reine Borg est descendue sur des fils, est inspirée de la scène similaire de Huston dans "Captain Eo".

Pendant les répétitions, Huston devait s'asseoir inconfortablement haut, au-dessus d'une échelle, pour que la ligne de vision appropriée pour la mise en scène puisse être établie.

A la première lecture du scénario, Huston était contrariée par le fait qu'elle ne jouait le personnage pervers que parce qu'on lui avait promis de jouer, elle aussi, la belle reine.

Hardin a rappelé : "Disney" avait choisi une jeune fille [noire] pour jouer la princesse à la fin du film. Des costumes étaient en production pour ce que "Disney" espérait être l'intérêt amoureux de "Captain Eo". Je pense que si Francis Ford Coppola avait fait ce qu'il voulait, il aurait dit qu'il le ferait avec la jeune princesse et c'est tout.

"Disney", cependant, craignait que Huston ne joue pas le rôle si elle ne pouvait pas jouer la belle princesse aussi", a-t-il déclaré.

"Alors qu'elle se préparait pour recevoir un "Academy Award", ils ont demandé à Francis de se conformer. L'actrice a été engagée pour jouer la jeune princesse et tous ses costumes ont été publiés et de nouvelles tenues ont été créées pour la nouvelle reine, Anjelica Huston. C'est comme ça que le show-business fonctionne".

En 2013, lorsque son autobiographie a été publiée, l'actrice a été interrogée sur cette expérience :

"Je pense que le tournage a duré environ trois semaines. C'était un court-métrage sur Michael Jackson qui débarquait sur ma vilaine et hideuse planète. Je joue, bien sûr, une grande sorcière ... C'était, à l'époque, ma période "sorcière" où il me semblait avoir joué toutes les sorcières de la planète. Mais, il vient sur ma planète et je suis cruelle et diabolique, il chante pour moi et transforme mon monde".

"J'avais beaucoup de maquillage, beaucoup de prothèses, il fallait des heures pour les mettre tous les matins ... Lorsque la caméra a commencé à se concentrer sur Michael, il m'a demandé de restée maquillée, même si je n'étais pas filmée.

Je l'ai fais et je me souviens du moment où il a commencé à chanter, j'étais un peu dépassée. Je n'ai jamais vu une telle transformation. La puissance de sa voix, l'incroyable électricité qui l'entourait quand il se mettait à chanter était étonnante. Michael était un génie dans ce qu'il faisait et capable de pratiquement tout sur scène. Je pense qu'il était extraordinaire".

Le premier travail de Hardin fut de confectionner les costumes des "Whip Warriors" afin qu'ils puissent voir clairement et se déplacer librement pour la danse.

Comme Hardin avait une certaine expérience de la manipulation d'un fouet, Coppola lui a demandé de remplacer l'un des "Whip Warriors" lors des répétitions et un jour, elle poursuivi un Michael Jackson hilare autour du plateau, faisant claquer son fouet à quelques centimètres de Coppola, irrité, leur demandant d'arrêter.

Dans les années qui ont suivi, Lemorande a confié qu'il pensait que l'un des facteurs qui ont rendu le spectacle de "Captain Eo" troublé était le ressentiment des "Imagineers" de "Disney" concernant le fait que des "étrangers" soient amenés pour gérer une attraction de parc à thème "Disney".

En fait, les tarifs horaires élevés appliqués par "Imagineering" ont amené Katzenberg à confier une partie du travail sur le film à des sous-traitants externes. De plus, tous ceux qui travaillaient sur le film avaient des opinions bien arrêtées sur tout.

Le lauréat du "Tony Award", John Napier, qui venait d'être reconnu pour son travail de concepteur du décor et des costumes de la comédie musicale, "Cats", à Broadway, a été invité à construire un théâtre miniature à échelle pour montrer les effets interactifs du show.

Son modèle a beaucoup impressionné Eisner et plus tard, lorsque Napier a voulu soulever le plafond du théâtre pour éliminer un faisceau parasite, Eisner a rapidement approuvé la dépense supplémentaire. Bien qu'il ait été construit spécialement pour "Captain Eo", le "Magic Eye Theatre" de "Disneyland" a ouvert ses portes en Mai 1986, avec l'agréable film, "Magic Journeys", le film 3D original du pavillon "Epcot's Imagination".

Napier travailla sur les costumes qui devaient non seulement représenter la nature perverse de la planète sombre, appelée dans le scénario "Trench World" (Monde des Tranchées) et ses vapeurs fumantes, mais qui devaient néanmoins offrir aux danseurs la flexibilité de se déplacer et montrer le style de mouvement de Michael Jackson."

"Ce que je fais avec les costumes, c'est essayer de rendre les gens capables de bouger à l'intérieur de ces choses, et faire qu'ils ne se brisent pas dans ces personnages robotiques. J'ai mis beaucoup de détails qui devraient bien fonctionner en 3D".

La plus grande partie du projet était supervisée par Katzenberg, mais Eisner passait de temps en temps pour voir les travaux en cours et estimait qu'il s'agissait de "SON" projet et d'une démonstration de la revitalisation de "Disneyland". Katzenberg a essayé de mettre un terme à la hausse constante des coûts, mais Lucas a continué à exiger plus d'argent et Katzenberg ne voulait pas nuire à cette relation et était donc d'accord, mais avec réticence.

Jeff Hornaday, qui avait fait la chorégraphie pour "Flashdance" (1983) et avait récemment travaillé avec le compositeur Paul McCartney et Michael Jackson sur le vidéoclip "Say Say Say", semblait être un ajout naturel à la chorégraphie.

Hornaday a rappelé : "Nous voulions que les danses soient un élément de narration, directement lié à un personnage. Travailler avec Michael a été pour moi, une expérience unique. Le talent et l'approche de Michael sont si uniques que vous vous limitez simplement en lui donnant ce qu'il vous demande".

"J'improvisais tandis que Michael dansait sur la musique et j'essayais de l'étendre à quelque chose que 40 danseurs pourraient faire", a déclaré Hornaday.

"Michael était un compositeur, un chorégraphe, un danseur, un chanteur, un acteur, un collaborateur à tous les niveaux et dans chaque cas, il a collaboré avec une passion inégalée par tous les autres acteurs du show".

Helene Phillips était la chorégraphe assistante aux cheveux blonds. Elle a été vu dans le show spécial de 48 minutes sur "Disney Channel", intitulé "Making Of Captain Eo", racontée par l'actrice Whoopi Goldberg, utilisé pour promouvoir l'attraction. Il comportait des extraits du film, des coulisses de tournage et des interviews.

Une version révisée, intitulée "Captain Eo : Backstage", a été diffusée le 15 Mai 1988, sur "ABC's The Disney Sunday Night Movie". 6 minutes du film ont ensuite été utilisées dans le pré-show pour l'attraction.

Rick Baker, qui avait été maquilleur sur le vidéoclip "Thriller", de Michael Jackson, a été chargé de superviser le maquillage de "Captain Eo". Tom Burman, qui avait travaillé sur le fameux "Star Wars Holiday Special" a organisé le maquillage de huston. Il fallait plus de 3 heures chaque jour pour appliquer ce maquillage.

Michael Jackson souhaitait également que Baker créé les marionnettes et les créatures, mais il ne s'intéressait qu'à la création de la marionnette qui repose sur l'épaule de Michael, "Fuzzball", qui s'appelait à l'origine "Fluther".

Bruce Schwartz (recommandé par Jim Henson à Baker) était le marionnettiste du personnage. A l'origine, celui-ci n'était pas rouge, mais lorsqu'il a été décidé que l'équipage du navire représenterait toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, "Fuzzball" était peint en rouge, ce que Baker n'aimait pas.

La seule fois où "Fuzzball" n'était ni une marionnette ni un effet d'optique, c'était pour une brève scène dans laquelle un singe-araignée (peint en rouge) était utilisé pour coller le bras de Michael Jackson à son épaule.

Les autres personnages ont été fabriqués dans la boutique de Lance Anderson, qui avait été créateur pour le film, "Ghostbusters" (1984).

La marionnettiste, Camilla Henneman, a rappelé qu'elle partageait son temps entre les magasins Baker et Anderson.

"J'étais en charge de la fabrication de la créature appelée "Geex", qui était une créature ressemblant à un oiseau qui avait deux têtes avec des personnalités distinctes, "Idy" et "Ody". Il avait aussi trois jambes. Quand tout le corps de "Geex" a été mis en marche, "Idy" et "Ody" étaient joués par Debbie Carrington et Cindy Sorenson, et avaient les jambes attachées ensemble comme dans une course à trois jambes. Une grande partie de l'action a été réalisée avec une marionnette demi-corps piquée par Terry Hardin".

Hardin a déclaré : "Ce qui m'a vraiment séduit, c'est le fait que je puisse soulever et exécuter ses grosses ventouses. Chaque tête d'oiseau pesait 15 livres (6,8 kilos). Beaucoup avaient auditionné avant moi sans succès. Lorsque je l'ai soulevé et que je l'ai fait vivre avec peu d'efforts, j'ai obtenu le job. Les têtes de ce costume avaient très peu de capacité d'animation, c'est pourquoi la plupart des scènes étaient utilisées. 90% de la performance d' "Idy" et "Ody" est mon travail".

"Le premier jour de tournage est enfin arrivé. J'ai eu un dernier ajustement pour les marionnettes, "Idy" et "Ody", a déclaré Hardin.

"Le créateur, Lance Anderson, avait mis une tige articulée à l'arrière de leur cou et lorsque j'ai voulu animer les têtes, elles ne bougeaient pas à droite. Ces tiges ont limité mon mouvement des têtes. Je lui ai demandé s'il pouvait retirer les tiges et il m'a répondu qu'elles étaient essentielles à la fabrication du personnage".

L'acteur, Tony Cox, a joué dans une combinaison complète pour "Hooter", construite par Marc Tyler. Le personnage avait été inspiré par Max Rebo, dans "Return of the Jedi" (1983), une créature à l'allure d'éléphant bleu. Lemorande avait toujours aimé les éléphants et avait même eu un éléphant miniature comme ami imaginaire lorsqu'il était enfant. L'éléphant jouait avec sa trompe, à la manière d'une cornemuse, parce que Lemorande avait une cornemuse.

Hardin s'est rappelé : "Tony a très bien pu animer cette créature. Il n'y avait qu'une seule scène que "Hooter" n'était tout simplement pas capable de faire. C'était la scène : "Push The Red Button". Cette scène a appelé "Hooter" a sauter et à appuyer sur le bouton avec sa malle".

Le "Major Domo" était un robot interprété par Gary DePew et le marionnettiste Steve Sleap pour le haut du corps.

"Major & Minor Domo" ont été fabriqués par Ken Myers, Al Coulter, Frank Carisosa et d'autres membres de l'équipe dans le magasin de Lance Anderson.

Tim Lawrence, Tom Hester, Al Coulter et Lisa Sturz font partie des autres marionnettistes pour divers personnages.

Après la lecture du scénario, Coppola a décidé de demander aux interprètes de faire un exercice d'acteur pour improviser une scène afin de les aider à créer des liens. Les marionnettistes et les acteurs ont reçu le rôle d'enfants lors d'un camp d'été.

James Horner, qui vient de faire "Something Wicked This Way Comes" (et qui travaillera des décennies plus tard sur le film "Titanic"), de "Disney", a fourni la partition orchestrale du film.

Michael Jackson lui-même a écrit les deux chansons présentées dans le film : "We Are Here To Change The World" et "Another Part Of Me". Cette dernière chanson est apparue sur l'album "Bad" du chanteur (1987), qui connaît un grand succès, mais "We Are Here To Change The World" n'a été officiellement publiée qu'en 2004, dans le cadre de "Michael Jackson : The Ultimate Collection".

La pré-production du projet a débuté en Mars 1985, avec trois semaines de prises de vues principales programmées une fois le tournage commencé. Le même grand écran bleu du film de science-fiction, "Disney Black Hole" (1979), a été utilisé pour filmer la scène où Michael danse au-dessus du public.

Pendant le tournage, de nombreuses célébrités, parmi lesquelles figuraient principalement les actrices, Kathleen Turner, Sophia Loren et Elizabeth Taylor (qui étaient ravies de chatouiller les pieds de Michael lorsqu'il était attaché à un harnais pour une cascade volante), lui ont rendu visite. Joni Mitchell, l'acteur Warren Beatty et, un jour, toute la famille Jackson. Ces visites ont considérablement ralenti le tournage.

Il n'était pas étonnant que cette production, qui évoluait constamment, dépasse rapidement le budget. Bien que "Disney" n'ait jamais confirmé le coût réel, il a été rapporté que le film de 17 minutes avait coûté entre 17 et 30 millions de dollars, soit environ plus d'un million de dollars par minute, ce qui en faisait, à l'époque, le film le plus cher jamais réalisé. Son budget initial était de 10 millions de dollars.

Michael Eisner, PDG de "Disney", a déclaré : "Captain Eo" a dépassé son budget. Le facteur le plus important était les effets spéciaux, environ 150 (plus par minute que Lucas n'avait utilisé dans "Star Wars")".

Selon la facturation finale du "WDI", mais un chiffre jamais publié, "Captain Eo" a coûté 23,7 millions de dollars. C'est le montant qui a été transféré au code du projet pour le studio.

Pour des raisons comptables, lorsque "WDI" réalise un projet, ces charges sont collectées et transférées dans un code de projet. Le projet est ensuite "vendu" au parc afin qu'il puisse être capitalisé à des conditions favorables.

Pourquoi a-t-il été dépensé près de 14 millions de dollars de plus que son budget initial ?

Certes, le talent et la technologie coûtaient cher (même si cela était censé être abordé dans le budget initial), mais la vraie raison était que le projet avait été mis en production sans histoire précise et que les choses changeaient constamment chaque jour.

Une scène a été filmée de la reine transformée en "chevalier", le capitaine "Eo" avec une épée, avant que l'équipage du navire quitte la planète avec ses troupes tenant des lances au-dessus de leurs têtes. Une partie de ces segments s'est brièvement retrouvée dans le documentaire intitulé "Making Of Captain Eo".

D'autres choses ont également été filmées mais non utilisées, y compris des plans des vaisseaux spatiaux complètement terminés, mais Lucas ne les aimait pas. De nouveaux vaisseaux ont donc été conçus, fabriqués et filmés.

En fait, Michael Jackson arrivait chaque jour avec différentes versions des chansons, ce qui entraînait la réécriture d'autres choses.

"Captain Eo" était l'un des premiers exemples de projet de parc dans lequel "tout le monde devait approuver", qu'ils sachent quoi que ce soit à propos de cet aspect du projet ou non, et que cela prenait du temps et de l'argent.

Il était donc important que la "Walt Disney Company" tire le meilleur parti de son investissement accru.

A l'époque, George Lucas travaillait sur l'attraction "Star Tours", Eisner a insisté pour qu'elle soit nommée "Star Rides" (parce qu'il aimait le mot "ride") jusqu'à l'ouverture de l'attraction.

La plupart des gens ont supposé que "Star Tours" avait pris du retard en raison de la technologie et du besoin notoire de Lucas en matière de perfection. Il s'avère que "Star Tours" était prêt, mais l'ouverture a été délibérément retardée pour ne pas nuire aux débuts de "Captain Eo", ce qui n'a pas plu à Lucas.

"Captain Eo" raconte l'histoire du capitaine "Eo", le chef d'un vaisseau spatial doté d'un "équipage hétéroclite", qui comprenait une créature naine, maladroite, ressemblant à un éléphant vert et appelée "Hooter", qui joue des notes de musique à travers son tronc en forme de flûte ; une petite créature volante à la queue longue et aux cheveux orange, appelée "Fuzzball", parfois décrite comme un singe avec des ailes de papillon ; deux créatures unies aux cheveux hirsutes, connues sous le nom de "Geex" ("Idy" et "Ody"), qui ont servi de navigateur et de pilote ; et un officier de sécurité, un robot officieux en argent et en métal, nommé "Major Domo", qui avait un robot plus petit, "Minor Domo", attaché comme un module à son dos.

Le commandant "Bog" (une tête holographique interprétée par le talentueux comédien, Dick Shawn, dont la scène a été tournée séparément et qui n'a donc jamais été sur le plateau) est contrarié par les ratés de ce groupe de marginaux et leur confie une mission finale pour se racheter.

Ils doivent suivre une "balise de repérage" sur une planète industrielle sombre et sinistre, constituée de métal sinistre tordu, et offiri un cadeau à la guide suprême (Anjelica Huston).

Depuis qu'un "Hooter" affamé a mangé par erreur les cartes étoiles avec les indications nécessaires, cela devient un problème.

Après s'être écrasé sur la planète, l'équipage se rend au palais de cette créature/reine/sorcière où ils sont capturés par son armée et menacés de torture pour leur visite non-autorisée.

Le capitaine "Eo" accepte le châtiment et dit à la reine qu'elle est belle, mais qu'il lui manque une clé pour dévoiler sa beauté. Il lui dit qu'ils lui ont apporté un cadeau pour que cela se produise et la reine accepte.

Son équipe se transforme en un groupe musical. Avant qu' "Eo" puisse partager sa chanson magique, "Hooter" trébuche dans l'équipement, le rendant momentanément inutile et énervant la reine, qui ordonne à ses gardes de capturer "Eo" et son équipage.

Une courte bataille s'ensuit alors que "Hooter" répare l'équipement, puis la chanson d' "Eo" transforme les habitants sombres, raides et mécaniques en des danseurs agiles et colorés.

En battant les guerriers "Whip" de la reine, "Eo" la transforme en une belle femme et son palais en un temple grec vibrant et paisible. La planète est transformée en un paradis verdoyant qui rappelle le travail de l'artiste, Maxfield Parrish.

"Eo" et son équipage rejoignent leur navire et quittent la planète alors que les habitants lui font signe pour lui dire "au revoir", reconnaissant que le pouvoir de la musique, de la danse et de la lumière ait imprégné la planète de toutes les nuances de l'arc-en-ciel.

La séquence finale n'a pas été aussi impressionnante qu'espéré. Le personnage principal de Michael Jackson n'avait pas une présence si imposante, le rôle de Huston avait été considérablement réduit pendant la prise de vue, et les tentatives d'humour et d'urgence étaient ressenties de manière catégorique et forcée. Même la mise en scène des effets 3D semblait pâlir par rapport aux "Magic Journeys", de "Kodak", qui s'étaient déroulés auparavant dans les théâtres.

A ce stade, Coppola était déjà impliqué dans son prochain film, "Peggy Sue Got Married" (1986), dont l'ouverture était programmée un mois après "Captain Eo", et Lucas était également impliqué dans "Howard The Duck" (1986), qui ouvrirait aussi un mois avant "Captain Eo", ainsi que faire face à des défis avec son travail sur l'attraction "Star Tours" et d'autres aspects de son activité.

D'après les témoignages, le scénariste Rusty Lemorande et Michael Jackson ont effectué des prises de vues et des découpages.

Plusieurs gestes de la main de Michael Jackson, comme ses fameuses "prises d'entrejambe" au cours de sa danse, qui pourraient être considérés comme inappropriés pour un public familial en général, ont été supprimés de diverses manières, notamment en effectuant un zoom avant.

Le directeur de la photographie, Peter Anderson, a déclaré : "Michael avait une propansion à faire son travail. C'était un peu inouï à l'époque, et c'était "Disney". On m'a dit de recadrer le haut du torse ou de tenter un tir plus serré ou quelque chose du genre, mais cela faisait partie de sa routine. Donc, ce n'était pas comme s'il le faisait occasionnellement. C'était son rythme".

Il y a même eu une discussion pour moduler la voix de Michael à un octave inférieur car elle semblait trop haute. Cependant, personne n'a voulu aborder ce sujet avec le chanteur, alors l'idée a été abandonnée.

Alors qu'il était prévu que "Imagineering" de "Disney", travaille sur tous les effets spéciaux (le talentueux Harrison Ellenshaw est mentionné dans le générique), Lucas a confié le film à "Industrial Light and Magic", pour qu'ils le "répare", et le retard de "Disney" a été blâmé pour le perfectionnisme notoire de Lucas.

Fondamentalement, le film de 17 minutes a été en post-production pendant 9 mois.

Un "Imagineer", qui a travaillé en étroite collaboration sur le projet, a qualifié les images brutes de trois semaines de tournage de "désordre". Pour aggraver les choses, il y a eu trois moments dans le film où il était désynchronisé (ces problèmes, en passant, n'étaient pas résolus à l'ouverture du film). Les derniers effets filmés pour "Captain Eo" ont été le logo débordant sur le public.

Cependant, cela aurait pu être le pire film de tous les temps et cela n’aurait fait aucune différence, car c’est fait à l’apogée de la « Jackson mania » et l’occasion de voir Michael Jackson chanter et danser deux nouvelles chansons qu’il avait composé était un gage de succès.

« Captain Eo » a ouvert ses portes à « Epcot », le 12 Septembre 1986, mais la grande première devait s’ouvrir à « Disneyland », le 18 Septembre 1986. Le film ouvrirait plus tard à Tokyo, en 1987 et à « Disneyland Paris », en 1992.

Des effets spéciaux de théâtre ont été ajoutés pour « Captain Eo », notamment des lasers, des étoiles à fibres optiques et des effets de brouillard, minutieusement synchronisés avec l’action à l’écran. Donc, officiellement, il s’agissait d’une expérience 4D, car elle incorporait de véritables effets de théâtre synchronisés avec le film 3D.

Frank Wells a renégocié le contrat de « Kodak ». Ce dernier a accepté de prendre en charge une partie des coûts de production du film, de construire un nouveau théâtre à « Disneyland » et de rénover le théâtre 3D d’ « Epcot » afin de prendre en charge les effets spéciaux de « Captain Eo ».

La semaine de l’inauguration, le « National Enquirer » a imprimé la fameuse photo de Michael Jackson reposant dans une chambre hyperbare. Il a été théorisé que, pour vivre jusqu’à 150 ans, il dormait dedans chaque nuit pour avoir un apport en oxygène.

En réalité, plusieurs biographies du chanteur soulignaient qu’il avait lui-même volontairement laissé filtrer l’image pour attirer l’attention sur la première de « Captain Eo », notamment sur son aspect « science-fiction ». Cependant, comme cela a attiré une attention négative, Michael Jackson a décidé de ne pas assister à la première.

Plus de 200 membres de la presse internationale ont assisté à la première de « Disneyland » et ont été rassemblés au restaurant, « Tomorrowland Space Place », où ils ont reçu un dossier de presse contenant neuf communiqués distincts, six photos et un tee-shirt commémoratif « Captian Eo ».

Entourée de café, de boissons non alcoolisées et de croissants gratuits, la presse pourrait visionner une bande-annonce sans fin sur la réalisation du film.

Le grand défilé de célébrités a commencé vers 14 heures. Plus de 100 célébrités ont assisté à la grande ouverture de « Captain Eo », à « Disneyland », où elles ont été conduites dans une rue acclamée. Il y avait tellement de stars, de Jack Nicholson à John Ritter, à Annette Funicello, que le défilé ne s’est terminé que 90 minutes plus tard.

A 17 heures, la chaleur qui montait avait rendu les choses inconfortables et les enfants amenés par leurs parents célèbres commençaient à se lasser et à devenir grincheux, mais le moment n’était pas encore venu de voir le film.

Gregg Burge, de « A Chorus Line », a fait irruption dans une chanson originale de « Disney » sur « Let’s Make Way For Tomorrow », suivie d’un char avec des versions costumées de « Hooter », « Geex » et le « Major Domo ».

A la fin, Eisner sourit et s’adresse à la foule : « Michael Jackson est là ! ». La foule était très enthousiaste, mais Eisner poursuivit : « Mais, il est déguisé soit en vieille dame (quelque chose que le chanteur avait réellement fait une fois pour rencontrer les « Imagineers »), un huissier ou un personnage d’ « Animatronics ».

Personne dans l’auditoire, en particulier les journalistes, ne croyait Eisner. Tandis qu’il reste encore à débattre de savoir si Michael Jackson s’est présenté à la première officielle (bien que sa mère et deux de ses sœurs aient assisté à la cérémonie), il est bel et bien venu regarder les shows « tests » à « Disneyland ».

Depuis qu’il avait commencé à porter un masque chirurgical, il était facile à repérer par les invités. Quand cela est devenu un problème, Michael Jackson a cherché refuge dans la cabine de projection pour regarder le film et les réactions du public.

Après un discours du vice-président de « Kodak », Coppola, Lucas et Anjelica Huston se sont retrouvés devant un ruban rouge tiré devant l’entrée du théâtre.

Nicolas Cage, acteur et neveu de Coppola, et Janet, la nouvelle star de la famille Jackson, se trouvaient à proximité.

En lisant des cartes « aide-mémoire », ils ont proclamé :

Huston :

« Pour tous ceux qui croient encore dans le monde magique de la fantaisie et l’imagination … »

Lucas :

« Pour tous ceux qui sont encore émus par les merveilles de la musique et de la danse … »

Coppola :

« Pour tous ceux qui partagent le rêve de Walt Disney et se réjouissent de la promesse de l’avenir, nous avons coupé ce ruban qui marquait le début de l’aventure spatiale dans le cinéma 3D, « Captain Eo » !

L’historien de l’animation et critique de cinéma, Charles Solomon, passant en revue le film dans le « Los Angeles Times » du 9 Octobre 1986, a fait écho aux sentiments de nombreuses personnes lorsqu’il a écrit :

« Malgré toutes ses images merveilleuses, « Captain Eo » n’est rien de plus que la vidéo rock la plus élaborée de l’histoire, comme un lapin de Pâques en chocolat, c’est une surface glorieuse au-dessus d’un vide … Compte tenu de la liste des crédits et du budget somptueux du film, le public a le droit de s’attendre à autre chose que du flash vide ».

Comme on pouvait s’y attendre, le show s’est ouvert sur de longues files d’invités impatients. Un sondage « Disney » a montré que 93% des visiteurs de « Disneyland » ont indiqué que « Captain Eo » était la principale raison de leur venue au parc au cours des premiers mois.

Lors des premières projections, le public se mettait à applaudir à plusieurs reprises.

Une adaptation spéciale en bande-dessinée de 30 pages, en 3D, de l’histoire du film écrite et dessinée par Tom Yeates, elle a été réalisée en 1987, par « Eclipse Comics ». Une version spéciale tabloïd était disponible à la vente dans les parcs « Disney » avec d’autres produits allant des personnages en peluche, aux porte-clés, en passant par les tee-shirts.

Au fil du temps, le film a attiré de moins en moins de nouveaux invités, de moins en moins de spectateurs.

Lucas a appris de cette expérience qu’il devrait probablement réaliser lui-même des projets de parcs à thèmes. Juste avant l’ouverture, il a confié à Rothschild : « Nous n’avions aucune idée de ce dans quoi nous nous engagions. »

Afin de constituer une équipe pour un éventuel parc à thème, Lucas a fait des offres très attrayantes à certains « Imagineers ».

La plupart de ces « Imagineers » n’ont pas accepté l’offre, car Frank Wells avait récemment instauré la pratique consistant à signer des contrats pour les membres de l’équipe « WDI » et il existait une clause de non-concurrence pour la durée du contrat si quiconque décidait de renflouer leur contrat trop tôt.

« Captain Eo » a fermé ses portes silencieusement et sans fanfare à « Disneyland », en Avril 1997. Il avait déjà fermé ses portes en Juillet 1994, à « Epcot », et en Septembre 1996, à Tokyo. Cela a duré jusqu’en Août 1998, à « Disneyland Paris ».

A la suite de la disparition tragique du roi de la pop, le 25 Juin 2009, « Disney » a reçu de nombreuses supplications pour ramener l’attraction. Au début, le PDG, Robert Iger, a insisté sur le fait que « Disney » ne ramènerait pas le film, mais « Disney » a également remarqué que le nombre de spectateurs des attractions 3D était en baisse.

Donc, soi-disant pour un « engagement limité exclusif », il a été décidé de renvoyer « Captain Eo » dans les parcs.

Il s’appelait « Captain Eo Tribute » pour le distinguer de l’original, car bon nombre des effets 4D originaux, notamment le champ d’étoiles en fibre optique, la fumée et les lasers, avaient été retirés des théâtres des parcs « Disney », dans le monde entier, lorsque l’attraction avait été fermée et changée pour une autre.

Une nouvelle copie du film de 70 mm a été produite pour l’attraction de la tournée, « Interpositive Blowup », réalisée dans les années 80, et le son a été amélioré.

En 2013, « Disney » a procédé à une restauration de « Captain Eo » en 4K et Digital 6 pistes, en raison de la fragilité de l’impression et des projecteurs existants.

Avant le show, une annonce avait été proclamée :

« Il ya près de 25 ans, le pouvoir de la musique, de la danse et de l’imagination s’unissait pour créer une incroyable aventure hors du commun. Maintenant, « Captain Eo » est de retour pour changer le monde à nouveau ».

L’attraction a été rouverte, à « disneyland », le 23 Février 2010 ; à « Disneyland Paris », le 12 Juin 2010 ; à Tokyo, le 1er Juillet 2010 ; et à « Epcot », le 2 Juillet 2010.

« Kodak » a brièvement parrainé la relance pendant environ un an.

Bien qu’il s’agisse d’un « engagement limité », le show durera encore 4 ou 5 ans, car il est moins coûteux de le maintenir que de le remplacer. L’attraction a été fermée, à Tokyo, le 19 Décembre 2013 ; à « Disneyland », le 18 Juin 2014 ; à « Disneyland Paris », le 12 Avril 2015 ; et à « Epcot », le 6 Décembre 2015.

L’une des raisons pour lesquelles le film n’a pas été officiellement disponible en vidéo ou en DVD est que les contrats originaux prévoyaient que les interprètes devaient recevoir une compensation supplémentaire pour toute projection en dehors d’un parc thématique « Disney ». En outre, les droits devaient être renégociés avec la Succession de Michael Jackson.

Le film a été diffusé une fois, et une fois seulement, en format 2D, sur « MTV », au début des années 90, dans le cadre d’un hommage à Michael Jackson. Des versions bootleg du film, comme celles de « Song Of The South », sont facilement disponibles.

« Captain Eo » était un film 3D avec de nouvelles chansons du chanteur le plus populaire de l’époque et il ne pouvait être vu que dans un parc à thème « Disney ». C’était un événement.

Le personnage du capitaine « Eo » voulait changer le monde. L’attraction « Captain Eo » a changé le divertissement dans les parcs à thèmes « Disney » et reste un favori sentimental pour de nombreux fans de « Disney » … »

Sources : MousePlanet / MjVibe / The Moonwalker’s